gauche.JPGBien qu’à l’origine la distinction, entre la gauche et la droite, soit due à l’emplacement des parties politiques dans l’assemblée nationale sous la constituante lors de la révolution française, elle revêt aujourd’hui une signification bien plus importante sur l’échiquier politique que par le passé.

Cette « géopolitique », à l’échelon national, a vu apparaître dans un premier temps l’émergence des extrêmes qui proposèrent à leurs électeurs et électrices une vision plus « dure », moins compromise selon eux, que les partis dits « traditionnels ». Fort de cette défiance vis-à-vis des pouvoirs en place, ils se considèrent à la politique, ce que la vulgate est la religion, les « vrais » représentants de leurs propres camps. Les autres formants à leurs yeux un groupe ambidextre, pouvant utiliser à leurs guises l’organe qui les arrange.

Il faut noter qu’en France l’extrême gauche, représenté un temps par le parti communiste et quelques trotskistes, a été dépassé sur sa gauche par une gauche encore plus à gauche. Prouvant par là-même, qu’en matière de politique, les extrêmes n’ont pas de fin.

Le centre, qui avait une importance prépondérante sous la quatrième république, car elle avait le pouvoir de faire basculer les majorités politiques d’un bord à l’autre, a vu son intérêt « amoindri » sous la cinquième par le changement du mode de scrutin à l’élection présidentielle, effectué à présent au suffrage universel direct. Hors si le centre n’est ni à gauche, ni à droite, alors où est-il ? A défaut de pouvoir se situer, ils se sont positionnés comme centre-droit à gauche de la droite, et centre-gauche à droite de la gauche.

Qu’advient-il de ceux qui se désignaient comme appartenant à la gauche et à la droite « traditionnelle », alors qu’ils sont tiraillés entre leur centre et son extrême ? On serait tenté de dire au milieu, mais considérant qu’en politique l’extrême d’un bord est infini et que le centre de celui-ci tend vers le néant, au milieu de quoi ?

Suite à l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République Française en mai 2007, ce dernier promu « l’ouverture », ce qui permit à des hommes et des femmes politiques de gauche de rejoindre un gouvernement de droite.

Le « mérite » de Nicolas Sarkozy fut de réunir son camp en inversant le prédicat et faisant que son extrême tende vers zéro, tandis que sa droite dépasse son centre pour aller titiller la gauche. Réglant par là-même une partie du problème, puisque la droite c’est la droite et pour une partie, la gauche aussi.

Où peut-on trouver «La » gauche de nos jours ? Voici une question qui est d'actualité. Certainement pas à droite de la gauche et encore moins à gauche de la droite, ni à gauche de la gauche, donc peut-être au centre… mais à gauche.

A ne pas confondre donc avec la gauche des centristes, appelée également centre-gauche, plus à droite que la gauche, mais plus à gauche que la droite et à fortiori bien moins à droite que l’extrême droite, qui se situe à droite de la droite.

Le problème reste ainsi posé et fera encore cogiter de nombreux cerveaux avides de circonvolutions intellectuelles. Car il faut l’avouer, comme le théorème de Fermat, il y a beaucoup moins d’intérêt à la réponse qu’à la recherche d’une démonstration valide. Aïe !Aïe !Aïe ! Ça va mal !

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